Un indépendant a généralement, hormis certaines professions réglementées (professeurs, sages-femmes, métiers du bâtiment), le choix dans sa couverture retraite.
En contrepartie, l’entrepreneur n’a pas de cotisations obligatoires à payer. Pas de cotisations signifie pas de prestations, c’est à dire pas de retraite.
L’assurance-publique pour les professions libérales
Selon son statut, l’entrepreneur peut être obligé ou avoir le choix de cotiser à l’assurance publique, au Deutsche Rentenversicherungsbund. Dans ce cas, il paye 18,7% de son bénéfice en cotisations. La cotisation est déductible à 86% de son revenu imposable.
En venant de France, il peut être pertinent de cotiser de manière volontaire à la CFE pour les indépendants. Cela permet de continuer à maintenir ses droits français sans perdre de trimestres.
En général, cotiser à l’assurance-publique allemande n’est en revanche pas souvent pertinent. En effet, celle-ci est mal dotée en Allemagne et l’assuré récupère souvent moins que ce qu’il a versé, contrairement à une retraite privée.
L’épargne retraite privée, déductible des impôts
L’Etat allemand a prévu un mécanisme de pension de retraite complémentaire : la Basisrente, qui se rapproche de son homologue français, le « contrat Madelin ».
Ce mécanisme permet de cotiser auprès d’un assureur et de générer une rente plus tard. Le plafond de cotisations est de 23.362 € pour 2017 et est très important.
Les cotisations sont déductibles à 86% du revenu imposable, ce qui occasionne un abattement fiscal conséquent.
Le capital investi, rémunéré, génère une rente future, disponible à partir des 62 ans.
A partir du moment où un salarié verse 18,7% de son salaire brut pour la retraite, il est recommandé à un entrepreneur de verser un montant proche pour sa retraite.
L’épargne retraite classique et l’immobilier
En sus des mécanismes ci-dessus, il est bien sûr possible d’épargner dans de l’assurance-vie ou de l’immobilier. Par contre, il n’y a pas d’avantages spécifiques pour ces investissements. Ils n’engendrent pas de déductions fiscales particulières.
Quoi qu’il en soit, l’entrepreneur Français en Allemagne doit intégrer dans la préparation de sa retraite les critères de planification de sa vie, qu’elle soit professionnelle, familiale ou personnelle. Il est notamment important de réfléchir et d’agir en fonction de la durée de résidence en Allemagne.