Le système de retraite allemand : principes de base
En Allemagne, les employés ainsi que indépendants qui cotisent volontairement dans le régime de retraite public allemand reçoivent une fois par an, à partir de la cinquième année de cotisation, le relevé d’information de leur cotisations retraite.
En effet, la retraite publique allemande est basée sur un système par répartition permettant de collecter des « points » retraites. Le nombre de points cumulés dépend du revenu et du nombre d’années cotisées. Ainsi, au moment de la retraite, les points sont comptabilisés et multipliés par la valeur du point, réévaluée chaque année.
Toutefois, la cotisation dans le système de retraite public est plafonnée à 78.000 € bruts par an, même avec un revenu supérieur à cette limite.
Problème ? La plupart des personnes appartenant à cette catégorie de revenus ont fait des études longues, sont vraisemblablement entrés dans la vie active plus tardivement et auront, par conséquent, cotisé moins longtemps qu’un travailleur entré dans la vie active à l’âge de 18 ou 20 ans.
Le déficit de cotisation doit donc être comblé d’une autre manière.
Comprendre son relevé retraite
Le relevé retraite :
Notre exemple est basé sur Julien, cadre en hôtellerie, dont le salaire brut est de 30.000 € annuels. Il a commencé à travailler à l’âge de 17 ans.
Le 01.11.2056, il aura atteint l’âge légal de la retraite, soit à 67 ans.
En arrêtant de cotiser aujourd’hui (en rentrant en France, par exemple), ses droits à la retraite seront de 123 €/mois (cf. photo ci-dessus)
S’il continue à travailler au même niveau de revenu, il aura 1.070€/mois en 2056.
Sur la photo ci-dessus, la Deutsche Rentenversicherung précise :
« en raison de l’évolution des retraites, la somme de 1.069 € peut augmenter. Cependant, nous ne pouvons pas prévoir cette évolution. »
Calcul du montant de votre retraite :
Première chose pouvant induire en erreur : l’aspect hypothétique de ces chiffres, complètement assumé par l’usage du conditionnel.
En supposant une hausse annuelle de 1% des retraites, Julien percevra à partir de 2056 : 1.570 €/mois.
Ce calcul omet un critère essentiel : l’inflation. La perte de pouvoir d’achat due à cette dernière n’est donc pas comprise dans le calcul.
Avec un taux d’inflation à 2%, nous arrivons à 740 €, soit le pouvoir d’achat de Julien avec sa rente en 2056. Ce calcul figure dans la photo ci-dessous.
Enfin pour estimer le revenu net, il faut encore ajouter :
- les impôts au taux d’imposition dépendant du revenu.
Supposons 10% d’impôts : – 74 €
- ainsi que l’assurance santé publique (qui n’est pas gratuite, contrairement aux rumeurs) à 8,2% : – 61 €
- et l’assurance dépendance à 2,55% : – 19 €
Julien, notre cadre de l’hôtellerie, qui touche actuellement 1.400 € nets, touchera à la retraite 586 €nets pour 50 années de cotisation.
Il est clair que ce revenu ne lui permettra en aucun cas de maintenir son niveau de vie actuel.
Tout est écrit dans le premier paragraphe, « du montant de la rente doivent être payées les cotisations santé et dépendance et, le cas échéant, des impôts » ! (cf. photo ci-dessous)
La « Deutsche Rentenversicherung » prodigue le conseil suivant :
« en raison d’une hausse des retraites inférieure à celle des salaires et des prix, le déficit de couverture croit d’année en année. Organiser une complémentaire retraite devient donc de plus en plus important. Dans votre assurance retraite complémentaire, vous devez tenir compte de la baisse du pouvoir d’achat ».
Nous le voyons, l’avis des caisses de retraites doit se lire dans son intégralité et ne pas se limiter à la vision idyllique du chiffre de la première page.
Alors, quelle que soit la durée de votre expatriation, votre séjour en Allemagne impactera votre rente future. Contactez nos spécialistes pour une étude retraite et des solutions sur mesure.
Cet article a 2 commentaires
Comment puis-je faire ma demande de retraite de l’Allemagne
Bonjour,
Votre demande de retraite est à déposer auprès de l‘organisme de retraite de votre pays de résidence. Ce dernier fera ensuite le lien avec les organismes des autres pays dans lesquels vous avez côtisé.
Bien cordialement
Estelle Gallois – Bureau de Munich